mercredi 4 septembre 2013

Critique (pas très objective) d'Aim and Ignite

Critique (pas très objective) d'Aim and Ignite





Chers lectrices et chers lecteurs, après avoir passé un mois en Allemagne sans Internet puis un mois en France avec Internet sans avoir pris le temps de mettre à jour mon blog !, j'ai la joie de vous retrouver en cette rentrée pour un nouveau billet de blog ! J'ai décidé de commencer mes critiques des albums de Fun. dans l'ordre où ils sont sortis et puisque mon père m'a offert Aim and Ignite pour mon dernier anniversaire, c'est de toutes façons celui que j'écoute le plus en ce moment. Voici donc la critique de la version normale (sans bonus) d'Aim and Ignite, premier album du groupe Fun. Bonne écoute et bonne lecture...

Be calm, tout d'abord, est une chanson très contrastée qui commence sur un air semblable à celui de l'hymne à la joie. Très vite, le rythme s'accélère et la chanson prend des allures beaucoup plus rock et énergiques, le tout en nous intimant de rester calme. L'alternance des voix du chanteur et des autres membres du groupe est très belle également. S'ensuivent plusieurs passages de notes volontairement dissonantes qui n'enlèvent pas à la beauté du morceau. Je ne cesse pas d'apprécier Be calm qui me semble être une très belle chanson qui allie parfaitement instruments classiques et mélodie moderne.

Benson Hedges est une chanson très dynamique parfaite pour se mettre en forme et de bonne humeur selon moi. Les chœurs à cappella au début rappellent ceux de Some nights. Les paroles de Benson Hedges peuvent paraître énigmatiques mais on ne peut que trouver magnifiques la mélodie et les canons que Nate Ruess (le chanteur) fait avec sa propre voix préenregistrée volontairement avant la reste de la chanson. J'aime bien également les sons aux allures électroniques de cette chanson. Je ne l'ai découverte qu'à ma première écoute de l'album (contrairement à d'autres que je connaissais déjà avant) et j'en ai déjà fait ma sonnerie de portable !

All the Pretty Girls est peut-être une chanson un peu moins sérieuse que Be calm mais tout aussi rythmée que Benson Hedges. Certains lui trouverons des allures "seventies", c'est en tous cas une chanson pour se détendre et se mettre de bonne humeur en pensant à toutes les jolies filles... L'amusant clip le montre bien, mais derrière cette mélodie joyeuse les paroles de cette chanson cachent de vraies interrogations sur l'amour... Là encore, les violons côtoient la guitare électrique. Enfin All the Pretty Girls est un peu plus courte que les deux précédents morceaux.

I Wanna Be the One est également un beau titre — sûrement d'amour — qui évoque tout ce qu'on voudrait pouvoir mettre dans une chanson. Cette chanson est un peu moins rapide mais tout aussi belle que les précédentes. Elle met également de bonne humeur et son titre (I Wanna Be the One signifie « Je veux être celui [qui]... ») a certainement un rapport avec Why Am I the One (qui signifie « Pourquoi suis-je celui [qui]... »). Je trouve que les « papapa » et le trombone du début vont très bien avec les paroles et le violon du refrain. Enfin, j'adore le passage au clavecin qui est aussi original que les ponts des autres chansons de Fun.


J'ai découvert At Least I'm not as Sad (as I Used to Be) — au final je ne suis pas aussi triste (que j'en ai l'habitude) — à ma première écoute de mon CD et je dois dire que j'ai tout de suite été époustouflé par les changements brutaux de rythme et bien amusé par la voix féminine qui semble donner des ordres à un bébé. C'est une chanson à la fois très festive et qui proteste contre les ordres auxquels on est obligé de se plier quand on est petit. La deuxième partie de la chanson, radicalement différente de la première et qui intervient pendant les deux dernières minutes, m'a plu immédiatement elle aussi : davantage sérieuse, elle se moque également des mélodies classiques au piano (avec le « But you was taken over by Rock 'N' Roll... ») tout en posant des questions intéressantes par ses paroles. Ma phrase préférée restera pour longtemps « I'm not a prophet, but I'm here to profit » (« Je ne suis pas un prophète mais je suis ici pour profiter »). Pour résumer, une chanson pleine de prouesses mélodiques parfaite pour se détendre comme pour réfléchir.

Beaucoup plus calme que les cinq premiers morceaux de l'album, Light a Roman With Me n'en est pas moins une chanson joyeuse. On retrouve par ailleurs dans ses paroles le titre de l'album (« so we aim and ignite ! »). De nombreuses surprises attendent l'auditeur attentif au détour de cette belle chanson : une mélodie qui fait fortement penser à Noël côtoie une brève mélodie de guitare électrique. Derrière ses allures de balade, Light a Roman Candle With Me est à la fois revigorante et apaisante.

Walking the Dog est la première chanson d'Aim and Ignite que j'ai découverte et je ne m'en lasse pas. Elle commence par une suite d'instruments qui s'empilent et très vite, une voix et des instruments électroniques se rajoutent pour le refrain. La mélodie entêtante du refrain a le don de me mettre de bonne humeur. Le pont pendant lequel on peut entendre la belle voix du pianiste Andrew Dost répondre à celle de Nate Ruess est tout simplement magnifique, mais ma partie préférée se situe juste à la fin : c'est quand Nate commence à chanter presque à cappella et que tous les instruments se rajoutent au fur et à mesure pour reprendre le refrain deux fois dans un très beau final. Il faut également voir le clip de cette chanson qui est pour le moins qu'on puisse dire multicolore et truffé d'effets visuels déconcertants. Il reflète parfaitement l’atmosphère que dégage cette chanson selon moi.

Commençant tout doucement, le rythme de Barlights ne tarde pas à s'accélérer. L'introduction me semble être faite au synthétiseur, mais très vite la voix et le piano qui la complète si bien entrent en scène. Il y a presque deux refrains dans cette chanson : le « And I feel alive » repris merveilleusement par des chœurs aux sonorités Gospel, qui arrive dès le début du titre ; et le « Now all the barlights are blinking in time », plus tardif mais suivi aussi des chœurs. Enfin, Nate Ruess prépare un retour en fanfare à la fin de la chanson : c'est une explosion de joie, de voix et d'instruments qui conclut dignement ce morceau plein de vitalité. On y fait de plus allusion à James Dean...


J'ai appris que Nate Ruess avait écrit The Gambler en hommage à ses parents lorsqu'ils sont morts. Une fois que l'on sait ça, on appréhende d'une toute autre façon les paroles de cette magnifique chanson qui paraîtra peut-être trop joyeuse pour un hommage à certains. Selon moi, Nate retrace la rencontre et la vie de ses parents jusqu'à leur mort avant d'imaginer la vie qu'ils auraient pu avoir tous ensemble s'ils n'étaient pas morts. Cette chanson a l'allure d'une valse joyeuse et humoristique car le chanteur se rappelle des bons moments de son enfance et insère des tournures amusantes — « We should live until we die » : « Nous devrions vivre jusqu'à notre mort » ou encore « it was love at second sight » : « C'était l'amour/le coup de foudre au deuxième regard »). Toutefois elle est tout de même nostalgique et mélancolique, l'avant-dernier couplet se charge bel et bien de nous ramener à la réalité : des docteurs qui essayent de sauver les parents du chanteur sont évoqués, et Nate parle d'une promesse qu'ils lui ont faite.

C'est pour moi la partie la plus émouvante et la plus triste de la chanson (j'ai déjà failli pleurer en l'écoutant avec un casque et en pensant à ce qui arrivera tôt ou tard à mes propres parents) :
« You swore you'd be here 'til we decide that it's our time
Well it's not time, you've never quit in all your life.
So just take my hand,
you know that I'll never leave your side.
You're the love of my life [...] ».
En traduction approximative (on ne sait pas si c'est vous ou tu) :
« Vous avez juré que vous seriez là jusqu'à ce que le temps soit venu [jusqu'à ce que nous décidions que ce soit notre heure]
Mais ce n'est pas le moment, vous ne [m'] avez jamais quitté pendant toute votre vie.
Alors prenez simplement ma main,
vous savez que je serai toujours à vos côtés.
Vous êtes l'amour de ma vie [...] ».

Le titre se termine tout de même sur une note joyeuse quand Nate imagine la belle vie qu'il aurait pu avoir avec ses parents s'ils avaient assez vécu pour devenir grands-parents (« and the kids are coming home »). Je trouve que c'est un superbe hommage et une chanson très digne pour célébrer la mémoire de ses parents.
Pour voir une vidéo faite à partir de montages informatique d'images qui résume joliment les péripéties racontées dans cette chanson, c'est par ici.


Take Your Time (Coming Home) est la plus longue chanson de l'album, elle dure plus de sept minutes. Elle commence par des sons vocaux répétés en même temps que quelques instruments « doux », et soudain, Nate Ruess commence à chanter et des instruments beaucoup plus rapides interviennent. « It's a beautiful thing when you love somebody
and I love somebody. » nous montre bien que c'est aussi une chanson d'amour. D'ailleurs le titre, qui signifie en gros « Prends ton temps pour venir à la maison » fait aussi partie de ce registre. Pour moi les voix en fond au début et entre les couplets font légèrement penser à un chant africain. Vers la fin de la chanson ont peut également entendre plusieurs passages où le chanteur fait exprès de crier et les musiciens de jouer de façon dissonante. Tout cela se termine dans un beau fortissimo, et cette chanson nous donne tout de même une belle leçon : il faut toujours prendre son temps, qu'on écoute de la musique ou qu'on écrive un billet de blog (ou qu'on prenne très longtemps pour le poster...).


À bientôt pour une critique (bien évidemment pas objective du tout) de l'album Some nights !

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